L’Asbl Espoir a vu le jour grâce à des femmes travaillant au Centre de Planning Familial de Mons « Famille Heureuse ». Elles étaient régulièrement confrontées à des problèmes de violence, de maltraitance, de logement ou de pauvreté.
Face à ce désarroi grandissant, elles ont pris la décision de fonder une association dont la raison sociale, telle qu’indiquée dans les Statuts, aurait pour objet de « procurer assistance, hébergement aux femmes en difficultés ainsi qu’aux mères de familles et à leurs enfants en créant notamment des maisons d’accueil ou en gérant de telles maisons déjà existantes. »
Le 12 octobre 1982, devant le notaire, l’Asbl Espoir était créée. Daniele Dumont sera la 1ère présidente de l’institution et le restera durant 28 années.
Le 1er janvier 1984, l’Asbl Espoir reçoit de la Ville de Mons, sous forme de bail emphytéotique, l’usage d’une grande bâtisse située à Cuesmes. Après de nombreux travaux, aménagements et engagement de personnel, les premières femmes ont pu être accueillies et hébergées en novembre 1984.
Dès le départ, les fondatrices ont voulu privilégier l’accueil de femmes et de leurs enfants, même en bas-âge. L’infrastructure et le personnel ont été sélectionnés dans ce but. Placée, dès 1985, sous la tutelle de l’ONE (Office National de l’Enfance) l’Espoir devient bien vite la Maison Maternelle. La Maison est alors agréée pour 8 femmes accompagnées de leurs enfants. Cet agrément avec l’ONE assure enfin un soutien financier, pérennisant dès lors le projet.
En 1987, après de nombreux travaux, la Maison peut accueillir 14 mamans. Enfin en 1994, un subside de la Communauté Française va permettre une remise à neuf des chambres et des pièces principales. Depuis, l’Espoir accueille en moyenne 14 femmes et entre 20 et 25 enfants quotidiennement.
En 2002, la Région Wallonne a repris sous sa tutelle les Maisons Maternelles en les transformant en Maisons d’Accueil et les subsidiant en fonction d’un cadre d’activités définies et agrées.
En 2009, l’Espoir est reconnue Centre de Violences Conjugales par la Région Wallonne tout en conservant sa capacité d’accueil de femmes aux prises avec des problèmes autres que celui de la violence.
A ce jour, plus de 1700 femmes et jeunes filles y ont été hébergées ainsi que plus de 3000 enfants.
Le rôle de l’Espoir n’est pas de simplement héberger les femmes en difficultés et leurs enfants. Notre but est d’accompagner ces femmes tout au long de leur séjour en vue de favoriser leur réinsertion dans la société et l’estime d’elles-mêmes.